En février 1973, l'interdiction de fumer dans les lieux publics n'était pas encore en vigueur. De toute façon, même aujourd'hui, la faire respecter dans les pubs que fréquentaient Harry McCoy et son vieux copain Stevie Cooper serait impossible.
Comme dans son précédent roman, Janvier noir, ce sont dans les quartiers les plus mal famés de Glasgow qu'Alan PARKS nous entraîne. Entre les bandes rivales qui s'entretuent pour contrôler la ville, entre les vieux caïds et les jeunes qui veulent les éjecter de leur territoire, l'inspecteur Harry McCoy a du mal à trouver sa place. Gangréné par ses addictions, par les traumatismes de son enfance et enchainé par ses liens étroits avec Stevie, faire régner légalement la justice s'apparente pour lui au mythe de Sisyphe.
L'enfant de février ne nous épargne aucune violence. Les couteaux, machettes, scalpels et rasoirs sont les armes favorites. L'atmosphère régnante est comparable à celle filmée dans les bas quartiers de Liverpool au début du 20ème siècle dans la série Peaky Blinders.
L'enfant de février se lit sans difficulté pour ceux dont la vue du sang ne rebute pas, à la différence d'Harry. Il entre dans la catégorie des romans violents, très noirs.
En février à Glasgow, le froid domine et ne laisse aucun espace à un rayon de soleil. En mars, avec l'arrivée du printemps, peut-être un peu de lumière attendra-t-elle les yeux et le coeur d'Harry McCoy. Qui sait ? (à découvrir dans le prochain opus de la série McCoy : Bobby Mars Forever).
Notice de l'éditeur
Deuxième opus d'une série mettant en scène l'inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.